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La France doit interrompre sa coopération avec la police burundaise

La répression se poursuit dangereusement au Burundi. Plus de 20 personnes ont été tuées depuis fin avril lors de manifestations contre la candidature du chef de l’État Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. En outre, la nuit dernière, trois personnes sont mortes dans un attentat dont les auteurs ont pris la fuite.

 

Les forces de police du régime tirent à balles réelles sur les manifestants dans les quartiers de Bujumbura. Des centaines de blessés sont à déplorer. Les arrestations et les atteintes aux libertés se multiplient. Près de 110 000 Burundais ont trouvé refuge dans es pays voisins.

 

Le Burundi s'enfonce dans une grave crise. Une tentative de coup d'État s'est soldée par un échec. L'entêtement de Nkurunziza à se maintenir au pouvoir est lourd de danger. A la tête d'un régime corrompu et criminel, il est prêt à tout pour arriver à ses fins, y compris en instrumentalisant des milices armées (Imbonerakure).

 

En déposant sa candidature, Nkurunziza piétine l'article 96 de la Constitution du Burundi, qui se réfère aux accords de paix d'Arusha parrainés par Nelson Mandela et qui ont mis fin à la guerre civile. Cet article n'est pas interprétable. Il autorise un mandat présidentiel de 5 ans, renouvelable une fois.

 

Au Burundi, comme ailleurs en Afrique, les peuples et particulièrement la jeunesse refusent l’absence de perspectives économiques et les présidences à vie. C'est une profonde aspiration à la liberté et une exigence démocratique.

 

Les élections générales, prévues en juin, ont été reportées d'une semaine. Cela ne change rien à l'affaire. Les pressions doivent s'accentuer sur le régime burundais. L'Union africaine et les États de la région sont les mieux placés pour contribuer à une solution qui 

s'inscrive dans le respect des accords d'Arusha et de la Constitution burundaise.

 

Le Parti communiste français demande au gouvernement de la France qui appelle à « engager la désescalade » et à « renoncer à toute violence » à s'inscrire dans ce sens. La France doit interrompre la coopération avec la police burundaise et le faire savoir. Cette dernière est responsable de violations flagrantes des droits de l'homme. Il serait insupportable que la police burundaise ait pu, ou qu'elle puisse encore, profiter de coopérations utilisées ou détournées à des fins criminelles.

 

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La France doit interrompre sa coopération avec la police burundaise

le 23 May 2015

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