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L’Hôpital du Val de Grâce ne doit ni être fermé, ni démantelé

Poursuivant la logique comptable de la loi de programmation militaire, le gouvernement a décidé de la fermeture sur le territoire national de nouveaux sites militaires dont l’Hôpital du Val-de-Grâce à Paris. En cela, il continue et intensifie une politique déjà mise en œuvre par la droite lors du précédent quinquennat. Avec la suppression de 34.000 emplois d’ici 2019, les armées subissent l’un des plus gros plan social de notre pays.

Ces fermetures seraient légitimes si elles répondaient à des impératifs de défense nationale ou si elles s’inscrivaient dans une perspective de démilitarisation multilatérale des relations internationales. Or dans les faits, elles ne font que répondre aux soucis budgétaires d’une politique qui fait le choix des interventions extérieures pour le compte de l’Otan au détriment de la défense et de la sécurité de l’espace terrestre, maritime et aérien de la Répubique.

Ainsi on finance les opérations extérieures en démantelant la cohérence de notre outil de défense et en vendant à vils prix le patrimoine national y compris dans le cadre de spéculations immobilières.

Or l’Hôpital du Val de Grâce est un élément majeur de la cohérence et de fonctionnement du Service de santé des armées. Il est de la responsabilité de l’Etat de le remettre aux normes d’autant qu’au final sa fermeture, son démantèlement et les conséquences induites en termes de santé publique coûterait plus cher à la collectivité nationale que les 250 millions d’euros nécessaires à sa rénovation.

Le PCF s’oppose à la fermeture du Val-de-Grâce. Il demande qu’un audit sur cette question soit effectué par les commissions défense et des affaires sociales du Parlement. En raison du caractère historique de l’Hôpital du Val-de-Grâce, il propose que son site soit déclaré « bien inaliénable de la nation ».

En tout état de cause, le PCF demande à l’Etat d’assumer jusqu’au bout ses devoirs envers le peuple français en termes de défense du territoire et de santé publique.

Il y a actuellement 2 réactions

  • Un symbole de vrai service public mis à la casse

    Patient de longue date du Val de Grâce, je suis indigné de cette fermeture décidée dans l’égarement d’une panique budgétaire. Le ministre de la défense s’est justifié par un coût de restructuration d’environ 250 millions d’euros et a insulté le dévouement du personnel, les qualifiants de « sans utilité tant au plan militaire que civil »

    Une restructuration à 250 millions d’Euros : FAUX

    Pour bien des personnels, il n’y a pas la moindre nécessité à effectuer de lourds travaux. Cet hôpital moderne, construit avec la plus haute qualité en 1979, et entretenu avec constance depuis est en excellent état. Les toutes dernières normes de sécurité incendie ont déjà conduit entre 2007 et 2009 à des travaux considérables, le bloc opératoire vient d’être rénové et il n’y a pas à l’heure actuelle de nouvelles obligations normatives imposant d’importantes dépenses. D’où vient alors ce chiffre épouvantail ? Avant d’occuper le poste de Directeur Central du Service de Santé des Armées, Le Médecin Général Debonne avait dirigé le Val de Grâce. Il avait à cette époque lancé l’étude de projets très ambitieux de restructuration revenant à casser tout l’intérieur du bâtiment pour le remodeler intégralement et en faire peut être la vitrine du service de santé des Armées du 21ème siècle d’où un chiffrage aussi colossal et la perspective de 3 ans de travaux. C’est magnifique mais tout à fait superflu et l’hôpital n’a pas besoin de cela pour continuer de fonctionner très bien au simple prix de l’entretient courant. Si on prétend aujourd’hui que le Val de Grâce n’est pas aux normes, on peut probablement considérer que 80% des établissements de santé Français ne le sont pas. Au regard de nombreux établissements civils installés dans des bâtiments centenaires, et remplissant bien leur mission, il n’y a aucune raison qu’un bâtiment haut de gamme à peine trentenaire ait réellement besoin de gros travaux. Ce chiffre de 250 millions d’euros, c’est juste « qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ». Les projets très flous d’installation de structures de recherche et de formation à la place nécessiteront sans doute davantage de coûteux travaux que de poursuivre une activité hospitalière dans des bâtiments hospitaliers. Les dernières rumeurs de vente à des promoteurs immobiliers sont peut être la vraie raison.

    Un Hôpital rentable, symbole de compétence et de dévouement pour tous les citoyens.

    Sur le plan de la rentabilité de cette année, Le Val de Grâce et Ste Anne à Toulon sont les 2 plus performants des 9 hôpitaux militaires. Au delà des VIP politiques et fonctionnaires des ministères qui représentent moins d’1% des patients, (mais dont la venue témoigne de l’excellence des soins), l’hôpital est ouvert librement à tous les assurés sociaux qui y prennent rendez vous. On y soigne environ ¾ de civils qui viennent de Paris ou souvent de beaucoup plus loin, et ¼ de militaires et leur familles. Il contribue aussi largement à la prise en charge des militaires blessés. Parmi les qualités reconnues des hôpitaux militaires et de leurs praticiens, outre leurs grandes compétences, le niveau d’équipement et la qualité de l’accueil, on y trouve aussi le désintéressement des médecins. Le Val de Grâce est sur ce plan particulièrement attractif dans Paris où les « dépassements d’honoraires » du secteur privé s’envolent et où, à l’hôpital civil, il faut souvent passer par la consultation privée pour atteindre dans des délais raisonnables un praticien expérimenté. Les médecins militaires restent les seuls aujourd’hui à n’avoir statutairement aucune activité privée. Dans un horizon médical désormais de plus en plus mercantile, en particulier à Paris, les médecins militaires offrent dévouement et compétence intégralement remboursés par la sécu.

    Il faut commencer par rendre ses recettes au Service de Santé !

    Depuis une dizaine d’années, le financement général des activités de soins en France se fait par la Tarification à l’Acte. Les établissement de santé reçoivent donc de la Sécurité Sociale une rémunération définie pour chaque acte effectué. Les établissements civils reçoivent directement cet argent. Pas les hôpitaux militaires. En effet, c’est le ministère de la défense qui reçoit l’argent produit par l’activité des hôpitaux militaires, en n’en reverse qu’une partie au Service de Santé des Armées dont le budget se trouve amputé de sommes considérables. Ainsi, notre Sécurité Sociale et nos mutuelles financent sans le savoir des achats de matériel de guerre. Avant de pointer du doigt la rentabilité des hôpitaux militaires, on pourrait commencer par leur rendre toutes leurs recettes (environ 500 millions d’euros par an). Il faut se mobiliser pour arrêter cette casse d’un hôpital de service public et la perte des nombreux emplois qui y sont rattachés. Il faut reconsidérer les travaux et ne retenir que ceux réellement nécessaires, il y en a certainement très peu.

    Par Camille Bleurange, le 28 octobre 2014 à 12:53.

  • Bien inaliénable de la nation républicaine .

    Ce projet s' inscrit dans le nouvel ordre mondial que l' OTAN/NATO véhicule pour la disparition de la nation républicaine avec en synergie cette U.E. natonisée : la casse de tous les services publics en France , et dans le monde avec TISA , la disparition de la souveraineté populaire et nationale en mettant sous tutelle l' état républicain par les multinationales privées qui gèreront et pourront même condamner l' état républicain ( enfin ce qui reste ,pas grand chose) par de fortes amendes , donc c' est le Peuple qu paye comme d' hab. dans ce système capitaliste en impérialisme . Un jour viendra où les comptes seront demandés , le plus tôt sera le mieux et dès à présent allez dans les services performants du Val-de-Grâce c' est ouvert à tout le monde avec la carte vitale sécu. d' Ambroise Croizat . Pour le service de santé des Armées , pour notre défense et la santé publique . A bas l' OTAN/NATO et cette orientation U.E. complice et caniche .

    Par Michel Berdagué, le 23 octobre 2014 à 10:43.

 

L’Hôpital du Val de Grâce ne doit ni être fermé, ni démantelé

le 20 octobre 2014

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